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<RESIDENCES



andré avril

le contraire, autre chose, plus ou moins

Sofi Hémon m’a proposé de m’installer trois semaines dans son atelier, sous la forme d’une résidence. Dès le début de nos échanges, j’ai pensé à un titre possible, extrait d’un carnet de notes : le contraire, autre chose, plus ou moins, des mots que j’ai mis en relation avec la lumière et la sensation de sur et sous exposition que je perçois depuis longtemps dans son atelier.

Une relation aussi avec un visage posé au mur de mon propre atelier, à proximité d’une fenêtre que je filme régulièrement depuis de nombreuses années, dans le passage des saisons. La vision d’une sur ou sous exposition qui serait comme ce visage au mur de l’atelier, qui n’est pas exposé mais davantage sur ou sous exposé aux variations et intensités de la lumière qui le traverse en permanence, plus ou moins.

La lumière et l’eau comme des matières premières pour une sur ou sous exposition. Deux matières intimement liées à ma perception du temps, dans l’écoulement, les variations, l’impermanence. Proche de mes premières sculptures dans lesquelles une goutte d’eau dans sa chute à la surface d’un plan d’eau créait une ondulation, un mouvement circulaire, ample et fragile, démultiplié comme une résonance. Une ondulation initiée par le son de la goutte d’eau au contact de l’eau. Un temps où le visuel et le sonore se rencontrent, dans l’énergie audible et visible des effets de la chute.

J’ai investit cette résidence comme un laboratoire, des expérimentations dans lesquels j'ai essayé de maintenir quelques gouttes d'huile de paraffine à la surface de plans d'eau. L’installation dans l’atelier était composée de récipients en verre remplis d’eau, de différentes formes et de différents diamètres, superposés les un aux autres dans un équilibre précaire. Les mouvements de dilatation et de déplacement lent de l'huile, jusqu’à sa dilution, n'apparaissaient que dans les déplacements et les variations de la lumière.
Dans le même temps, aux deux extrémités d'un long couloir, qui menait à l'installation, deux films étaient présentés, dans un face à face. Un premier film réalisé à la Chapelle St Jean de Dieu à Lyon au cours d’une résidence d’artiste (« Passage de la lumière » 2015) et le premier montage d’un visage baigné dans la lumière de l'atelier à proximité d'une fenêtre que je filme depuis douze ans dans le passage des saisons.

Dans le cadre de cette résidence, j’ai proposé à Nicolas Vatimbella, écrivain, d’écrire un texte. Ce texte a été écrit à partir de conversations régulières avant la résidence et au cours de la résidence, au moment de l’élaboration du travail dans l’atelier.

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