Pour Loligo, Sofi Hémon m’a invité à une expérimentation possible dans son atelier - ou hangar.
J’ai accepté ; d’emblée. Ma proposition, je l’appelle “ HOBI -//- LANTEGI”. Simplement déplacer des éléments factuels de mon atelier réel et imaginaire ici - dans son atelier à elle.
Plasticien je travaille des matières. Ici, je veux présenter des matières, des matériaux. Pour peu de commentaires.
S’installer dans l’atelier de quelqu’un n’est pas rien. Je ne ferai pas semblant pour autant.
J’avais été frappé la première fois par la forme générale de l’atelier - du hangar. Par l’environnement clos qu’il suggère, replié sur lui-même, appelé à la concentration.
L’idée d’atelier n’a pour moi pas de corps ni d’espace assigné ; volatile. S’il est un lieu, il est définitif. C’est un peu de cette définition instable que j’aborde ici avec mon atelier installé ici-là avec les éléments et matériaux transbordés d’un plan à l’autre. Tout peut se faire matériau, plasticité. tout comptera tout aura compté dans le décompte définitif. Et fugitif.
Si un artiste, si un sculpteur d’espace fabrique, c’est (devant) cette définition, cette disposition qu’il propose, qu’il construit un agencement de la maisonnée prêt à la finition. Mais pour l’heure, un dépôt, juste ça.
Il n’y a pas de mot pour l’indéfinition, à son regard, à son attention ou sa tendresse.
Disposer déposer, voilà tout les éléments devant-là l’indéfinition - indisposé pour le moment à aller plus loin.
La maisonnée dans sa facture édifie son obstacle d’obscurité. L’artiste ne met rien en lumière sinon la frontalité de l’obscur.
Et pour ça qui demeure, ça compte.
Bref la rusticité des vents. L’emport.
matériaux divers, sons, lumières, ateliers, souvenirs, hangar et poussières.
> Inna Maaimura
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